Mon cours de ce matin a réussi à ébranler mon peu de confiance en moi et en l'humanité.
Comment vous expliquer? En commençant par le début!
Nous devions lire un texte parlant d'une situation réelle vécue dans une classe et ensuite en discuter pour donner notre point de vue sur les méthodes pédagogiques employées.
Je choisis donc un texte qui s'intitule "Être bien dans sa peau ". On y parle d'un enfant qui est en sixième année et qui se fait rejeter parce qu'il sent très mauvais, qu'il ne se lave pas les cheveux et que ses vêtements ne sont pas propres. L'enfant dit souvent que son comportement agressif est causé par le regard des autres, ceux "qui ne l'aiment pas ".
L'enseignant de cet enfant tente donc de changer les choses en lui disant carrément que son hygiène laisse à désirer, qu'il ne sent pas bon. Il tente cependant de créer un lien avec l'élève pour que ça se fasse bien. Il essaye même de l'intégrer dans la classe en le citant en exemple lorsque vient le temps de corriger des travaux ou de donner des réponses. Mais les autres enfants ne sont pas vraiment plus gentils avec le jeune garçon. L'enseignant décide donc de profiter d'une journée où le garçon n'est pas là pour discuter avec la classe. Il fait un tableau à l'avant, avec deux colonnes : Ce que j'aime de Michel/ce que je n'aime pas de Michel. Bien entendu, la colonne négative est pleine, mais celle qui se veut positive n'est pas remplie. L'enseignant tente donc de faire ressortir les bons coups de l'enfant et il demande aux autres élèves comment ils se sentiraient s'ils étaient dans la peau de Michel, ce que ça leur ferait à l'intérieur d'eux...
J'arrête le récit ici, parce qu'à partir de là, j'ai eu les yeux pleins d'eau et je ne me sentais plus du tout à l'aise avec ce que l'enseignant avait fait. Ce qui me trouble le plus, ce sont les réactions qu'il y a eues dans ma classe. Nous sommes tous des adultes qui souhaitent devenir enseignants, mais les choses que j'ai pu percevoir m'ont troublée. Je sais que nous avons tous le droit à notre opinion, mais parfois, je me demande si justement, nous ne sommes pas trop "adulte " dans notre façon de penser.
Lorsque nous nous sommes exprimés sur les méthodes pédagogiques de l'enseignant, plusieurs personnes ont trouvé qu'il avait agi d'une bonne façon, qu'il fallait que l'enfant comprenne qu'il n'était pas acceptable de sentir mauvais et qu'il valait mieux crever l'abcès directement plutôt que de faire semblant. J'étais outrée d'entendre ça, parce que ces personnes trouvaient ça normal qu'une classe fasse une liste des choses désagréables à propos d'une personne, alors qu'elle n'est pas là. On aurait dit qu'ils croyaient que les enfants ne sont pas méchants, que jamais ça ne se saurait et que la victime allait se dire "ils font ça pour mon bien, je vais donc changer et je n'ai pas du tout de peine de me faire critiquer ainsi"...
Je suis celle qui n'accepte pas de tels comportements et j'ai dit haut et fort à quel point j'étais déçue de l'attitude de cet enseignant qui racontait son histoire. Je crois que l'on peut faire travailler le respect aux élèves de notre classe et tenter de travailler en privé les problèmes de ceux qui se font écoeurer. Une fois le problème de l'hygiène résolu, c'est en travaillant tout ensemble que l'on peut intégrer une personne, pas en mettant l'accent sur les défauts.
Ouf..
Comment vous expliquer? En commençant par le début!
Nous devions lire un texte parlant d'une situation réelle vécue dans une classe et ensuite en discuter pour donner notre point de vue sur les méthodes pédagogiques employées.
Je choisis donc un texte qui s'intitule "Être bien dans sa peau ". On y parle d'un enfant qui est en sixième année et qui se fait rejeter parce qu'il sent très mauvais, qu'il ne se lave pas les cheveux et que ses vêtements ne sont pas propres. L'enfant dit souvent que son comportement agressif est causé par le regard des autres, ceux "qui ne l'aiment pas ".
L'enseignant de cet enfant tente donc de changer les choses en lui disant carrément que son hygiène laisse à désirer, qu'il ne sent pas bon. Il tente cependant de créer un lien avec l'élève pour que ça se fasse bien. Il essaye même de l'intégrer dans la classe en le citant en exemple lorsque vient le temps de corriger des travaux ou de donner des réponses. Mais les autres enfants ne sont pas vraiment plus gentils avec le jeune garçon. L'enseignant décide donc de profiter d'une journée où le garçon n'est pas là pour discuter avec la classe. Il fait un tableau à l'avant, avec deux colonnes : Ce que j'aime de Michel/ce que je n'aime pas de Michel. Bien entendu, la colonne négative est pleine, mais celle qui se veut positive n'est pas remplie. L'enseignant tente donc de faire ressortir les bons coups de l'enfant et il demande aux autres élèves comment ils se sentiraient s'ils étaient dans la peau de Michel, ce que ça leur ferait à l'intérieur d'eux...
J'arrête le récit ici, parce qu'à partir de là, j'ai eu les yeux pleins d'eau et je ne me sentais plus du tout à l'aise avec ce que l'enseignant avait fait. Ce qui me trouble le plus, ce sont les réactions qu'il y a eues dans ma classe. Nous sommes tous des adultes qui souhaitent devenir enseignants, mais les choses que j'ai pu percevoir m'ont troublée. Je sais que nous avons tous le droit à notre opinion, mais parfois, je me demande si justement, nous ne sommes pas trop "adulte " dans notre façon de penser.
Lorsque nous nous sommes exprimés sur les méthodes pédagogiques de l'enseignant, plusieurs personnes ont trouvé qu'il avait agi d'une bonne façon, qu'il fallait que l'enfant comprenne qu'il n'était pas acceptable de sentir mauvais et qu'il valait mieux crever l'abcès directement plutôt que de faire semblant. J'étais outrée d'entendre ça, parce que ces personnes trouvaient ça normal qu'une classe fasse une liste des choses désagréables à propos d'une personne, alors qu'elle n'est pas là. On aurait dit qu'ils croyaient que les enfants ne sont pas méchants, que jamais ça ne se saurait et que la victime allait se dire "ils font ça pour mon bien, je vais donc changer et je n'ai pas du tout de peine de me faire critiquer ainsi"...
Je suis celle qui n'accepte pas de tels comportements et j'ai dit haut et fort à quel point j'étais déçue de l'attitude de cet enseignant qui racontait son histoire. Je crois que l'on peut faire travailler le respect aux élèves de notre classe et tenter de travailler en privé les problèmes de ceux qui se font écoeurer. Une fois le problème de l'hygiène résolu, c'est en travaillant tout ensemble que l'on peut intégrer une personne, pas en mettant l'accent sur les défauts.
Ouf..
5 commentaires:
Jamais trop, jamais! Ça en prend du monde comme toi, si c'est comme ça. Question de balancer un peu les choses.
Un enfant c'est une plante fragile, qui a besoin d'un tuteur, question de ne pas casser. Même s'il pousse un peu croche, il faut en prendre soin, lui accorder de l'importance. Comme un bonzaï.
Petite Méré...
Viens enseigner à Boisbriand...
:(
je t'aime
xxx
Yano: J'ai poussé croche et c'est ce que je souhaite devenir, un tuteur pour plusieurs petites plantes.. Mais comment est-ce que de futurs enseignants peuvent trouver que la façon d'agir décrite dans le texte est celle qui est la plus appropriée?
Zombie: Qui sait? Peut-être que je vais enseigner à mini zombi et que je devrai t'appeler le soir pour te faire part de ses comportements... Mordilleur? :D
En ayant toujours vécu dans la ouate?
C'est pas juste de la ouate... Je pense que c'est plus nauséabond que ça..
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